Image de mise en avant

Groupe Facebook

Mis en ligne par JuPol le 02 juin 2025

Mis à jour le 02 juin 2025

UNITÉ EN DIVERSITÉ : points de vue évolutionnaires, intégrants, durables
Réseau social

Au milieu des années 1990, avec Spiral Dynamics de Don Beck et Christopher Cowan, poursuivant Clare Graves, et le fameux livre Sex, Ecology, Spirituality de Ken Wilber, émerge un nouveau genre de philosophie que l’on peut qualifier d’évolutionnaire — au sens large d’une évolution de la personnalité, de la société, et même du cosmos, c’est-à-dire du monde naturel, vivant et humain à la fois.

Graves, Beck, Cowan et Wilber ont marqué le débat et rassemblé le plus grand nombre de partisans, mais d’autres penseurs majeurs contribuent également à ce courant. Ce qui les relie, c’est l’importance qu’ils accordent à la diversité des individualités vécue au quotidien… tout en explorant un repère ou sens commun : l’évolution du cosmos, la cohérence et l’intelligence de la nature — voire peut-être, une forme d’esprit cosmique ou divin. Il s’agit là d’une unité dans la diversité, d’une danse entre l’Un et le Multiple, que méditent aussi bien les mystiques que les amoureux de la philosophie.

Ce qui rend cette approche évolutionnaire et plurielle particulièrement séduisante, c’est qu’elle offre une perspective crédible pour dépasser la fragmentation actuelle de notre civilisation : entre mentalités, milieux, peuples, et civilisations traditionnelles, modernes ou postmodernes — une fragmentation qui nous empêche de maîtriser les puissants mécanismes modernes, aujourd’hui complètement déchaînés. Là encore, unité dans la diversité : nous sommes tant de visages différents, sur une seule et même Terre. Comment vivre — et vivre ensemble — de manière à préserver l’habitabilité de notre planète ?

Car chacun le sait : en quelques décennies seulement, depuis les années 1960, le régime technologique et économique de croissance et de consommation mène le climat, les sols, les océans et la biodiversité au bord de la catastrophe. Le rêve d’une réconciliation entre le savoir-faire moderne, la durabilité, la solidarité et les réseaux complexes postmodernes nous semblent ici être le seul espoir pour éviter une auto-destruction cancéreuse de l’humanité.

C’est pourquoi je considère comme essentielle la réflexion sur les visions du monde évolutionnaires, susceptibles de nous aider à intégrer — et à dépasser — le « goulot d’étranglement » de cette modernité kamikaze.