Image de mise en avant

Complexité

Mis en ligne par JuPol le 01 novembre 2025

Mis à jour le 01 novembre 2025

Astuces pour surfer ou naviguer dans un monde complexe
Réseau social

Bret Weinstein, Evolutionary Biologist et Complex Systems Theorist :

« Vous êtes en train d’entrer dans l’ère des systèmes complexes, avec lesquels il vous faudra apprendre à interagir. Et dans cette ère des systèmes complexes, il faut comprendre qu’on ne peut pas établir de plan prédéfini pour trouver une solution. Il faut aborder ces systèmes avec un nouvel outillage fondé sur l’humilité, car leur capacité à produire quelque chose d’imprévisible est bien plus grande que simplement celle d’un système compliqué.

Vous devez donc anticiper cela et rester très conscient du fait que ce que vous aviez prévu ne sera pas ce qui arrivera. Il faut surveiller attentivement les conséquences non intentionnelles de chacune de vos actions. Deux approches fonctionnent réellement dans ce contexte :

La première, c’est le prototypage. Vous testez des choses. Vous ne partez pas du principe que vous connaissez déjà la solution et que vous allez la construire. Vous partez de l’idée qu’il existe peut-être une solution quelque part, et vous réalisez une preuve de concept pour explorer ce que vous ignorez encore. Puis vous créez une nouvelle version, découvrez de nouvelles choses que vous ne saviez pas, et ainsi de suite, jusqu’à éventuellement parvenir à quelque chose qui atteint véritablement l’objectif.

La seconde, c’est de remplacer le plan ou la carte comme métaphore mentale par la navigation. Vous pouvez naviguer vers une direction, mais pas tout prévoir. Le surfeur, par exemple, maîtrise un système complexe à sa manière, mais pas en planifiant à l’avance son trajet sur la vague, c’est impossible. Ce qu’il peut faire, en revanche, c’est être expert dans l’art de recevoir les feedbacks et ajuster en permanence sa trajectoire pour se frayer un chemin sur la vague. C’est exactement la bonne approche face à un système complexe.

Rien d’autre ne fonctionnera. Enfin, la dernière clé, c’est que les outils généraux priment sur la spécialisation. Nous entrons dans l’ère des généralistes : investissez dans des outils polyvalents, et ils vous le rendront au centuple. »

(Merci à Gaëlle Bretin-Tokpo d’avoir fait saillir cette citation)

Mon sentiment intégral spiral sur cela :

Selon une approche systémique non linéaire de la SD (telle que Graves la propose déjà dans ECLET, directement inspiré de la théorie des systèmes) :

Il me semble qu’on est déjà de plus en plus en train d’être sensible à et bousculé par la « part » (ou dimension ou membrane) complexe paradoxale chaotique interconnectée des Life Conditions ( = G = pbmes d’existence Jaune) qui nous titillent l’attention, provoquent de la dissonance dans notre sentiment préférable d’une homéostasie avec le milieu et qui font se dresser devant nous une foule d’obstacle et de challenges verticaux massifs.

Nos réponses sont en Europe (et mondialement ?) collectivement Orange avec une connexion forte en halo à Bleu et Vert. On voit bien je trouve comment ce sont-là nos manières de fonctionner collectivement (une base orange matérialistes rationaliste réductionniste avec une aile Bleue dogmatique cherchant la paix et une aile Verte sensibiliste relativiste cherchant l’harmonie int/ext).

On vit donc pour moi de plus en plus le hiatus entre le niveau G Jaune des questions/pbmes de vie et nos réponses Orange centrées (G-R). C’est ce décalage dans le niveau d’adaptation qui est l’énergie catalytique du changement d’échelle selon Graves et SD : l’inadéquation des réponses données aux questions fortes permet à toutes les parts (ouvertes!) du système d’engager leur énergie dans le delta et le new alpha (dans le nouveau fonctionnement et la reconfiguration de nos schémas biopsychosociaux).

Les individus démarrent plus tôt, en plus petits, ce qui peut finir par basculer en grand, ou pas, si ça échoue. Et inversement le groupe fait baigner son membre dans des réponses et des questions qui perturbent son système individuel. Le corpusculaire et l’ondulatoire, la particule et le champ, l’individu et le groupe-contexte, ce sont les 2 aspects indissociables de la réalité dans l’intimité de son fonctionnement sous-jacent.

Attendre comme certain l’advenue manifeste d’un monde uniquement Vert pour se dire prêt ensuite à envisager de (col)porter les apports de jaune n’a pas de sens quand on active la logique systémique, pourtant répétée, de la proposition spirale.

La linéarité de la spirale de l’existence est un schématisme didactique et c’est aussi la manière qu’ont les manifestations de la structure spirale profonde de s’incarner dans un temps et un espace précis qui donnent l’impression rétroactive d’un développement linéaire. La source de l’évolution n’est pas temporelle, pas linéaire, elle est une structure existentielle profonde dans laquelle puisent les existants qui alors s’engagent dans une durée linéaire de l’expérience de vie.

En adoptant l’approche complexe, on voit par exemple de nombreuses lignes de vie parallèles de niveaux différents, chez les individus et les groupes, et on voit des halos ou franges de causalité non linéaires qui sont la manière qu’à l’évolution créatrice d’avancer. En croyant estimer tout cela de manière complexe, il me semble que nous sommes très clairement en phase G->T.

On va peut-être échouer à se stabiliser collectivement en Jaune, mais c’est bien cette dynamique G qui envoie selon moi et beaucoup de spiraliens avertis tous les signaux tonitruants de l’état actuel du monde et de « l’art » et la manière que nous dansons avec.

On est donc toustes en libertés/responsabilités de se sentir au coeur du cours des choses et de participer à :

1. une régression dogmatique infantilisante,

2. une stagnation matérialiste accélérationniste,

3. une solution partielle et momentanée par le relativisme, la critique/peur de la réponse Jaune (comprise comme celle du nouveau guru), l’égalitarisme des valeurs, ou

4. ou alors, d’embrasser une refonte de notre mode de réponse au monde, en activant la navigation ou surfe sur les paradoxes, avec la logique du tiers inclus-incluant (A ou nonA + A ET nonA), et toute une foule de gestures et postures méta d’accompagnement, qui semblent converger par exemple pour dire que c’est en agissant sur les contenants de la perception/action des systèmes que le changement à l’échelle est possible, et pas en juste remaniant les paramètres du système actuel.